Sous diverses appellations depuis 2013 (Fast Track, Rapid Recovery, RRAC), la récupération rapide après chirurgie se généralise en 2020 avec la remise en cause de dogmes et la réorganisation des soins avant, pendant et après une intervention chirurgicale…
En effet la démarche de récupération rapide après chirurgie trouve tout son sens en orthopédie.
Il s’agit d’une approche globale de prise en charge du patient dont le but est de favoriser le rétablissement précoce des capacités après la chirurgie.

En fait il s’agit de minimiser les conséquences du stress chirurgical en contrôlant la douleur, en favorisant et en stimulant la reprise de l’autonomie, en informant le patient au préalable et durant le processus de soins et en l’éduquant à la démarche de soins, afin d’anticiper l’organisation de ses soins et la sortie.

La récupération rapide après chirurgie a donc beaucoup de similitudes avec la chirurgie ambulatoire : chemins cliniques pré, per et post-opératoires balisés, patients et actes sélectionnés. Mais alors que cette dernière est souhaitée par les tutelles, la récupération rapide après chirurgie se veut d’abord une démarche résolument médicale.

D’un patient passif et subissant l’intervention, on évolue vers un sujet acteur de sa récupération et de son bien être.
Il y a moins de complications post-opératoires et une durée de séjour réduite, l’hospitalisation ambulatoire pouvant devenir l’évolution finale d’un programme de récupération rapide après chirurgie mais n’est pas son objectif premier.
Il ne faut plus opposer ambulatoire et hospitalisation conventionnelle mais plutôt définir des chemins cliniques et des parcours de soins, chaque patient entrant dans un circuit selon le geste chirurgical et ses comorbidités (éléments qui influenceront, bien entendu la durée du séjour).
La récupération rapide après chirurgie est donc la conséquence des progrès constants de la chirurgie et de la remise en cause de dogmes. C’est la mise en œuvre de la médecine par la preuve reposant sur des protocoles précis et évolutifs. Elle deviendra une nouvelle norme avec des hospitalisations plus courtes, des médecins à la fois techniciens, organisateurs et économistes entourés de collaborateurs dont les fonctions vont probablement elles aussi évoluer.
En 2020, deux nouveautés marquantes prolongent ce processus d’amélioration continue vers une dédramatisation du geste chirurgical et une amélioration du processus de récupération améliorée : la création d’une « Ecole des patients » et l’opération « Patient debout ! ».
L’Ecole des patients :
Apprendre qu’une intervention chirurgicale soulagera vos douleurs et/ou atténuera votre incapacité est très réconfortant.
Toutefois, cette nouvelle peut aussi occasionner des préoccupations, de l’anxiété, un sentiment d’impuissance, de la passivité et ainsi retarder la récupération fonctionnelle.
Se préparer mentalement et physiquement pour une intervention chirurgicale est important pour assurer son succès, favoriser une récupération rapide et ainsi éviter des séjours prolongés en centre de soins avec les complications qui peuvent en découler.
L’équipe du Docteur ROUXEL s’est entourée de professionnels capables de vous préparer en vous aidant à exprimer ce que vous ressentez, afin de mobiliser votre énergie et votre capacité naturelle à guérir.
A l’heure actuelle, une prise en charge moderne est proposée et suit les principes de la récupération rapide après chirurgie (RRAC) initiée pour la chirurgie viscérale en 2001 au Danemark et depuis dédiée à la chirurgie orthopédique. Il s’agira également de préparer les premières phases qui suivent l’intervention chirurgicale et ultérieurement le retour au domicile, bref de retrouver votre autonomie dans votre environnement.
Sachez qu’il est prouvé qu’une éducation approfondie du patient permet de récupérer plus vite et de soulager les douleurs postopératoires.
Le grand principe est d’utiliser des méthodes qui vont améliorer et accélérer la récupération des patients en centrant la démarche sur 3 acteurs principaux :
– Le patient qui, informé, participera activement à sa récupération,
– Le chirurgien qui va employer des méthodes mini-invasives et modifier ses gestes chirurgicaux pour limiter l’agression chirurgicale,
– L’anesthésiste qui va moduler sa prise en charge avant, pendant et après l’intervention pour faciliter au mieux l’autonomie du patient en évitant les effets secondaires (douleurs, nausées, vertiges, déséquilibre d’un problème médical existant etc…).
Cette préparation à l’intervention se fait en deux étapes précédant l’intervention chirurgicale :
1) Consultation initiale avec le chirurgien :
Tout débute ici.
N’hésitez pas à poser toutes les questions qui vous préoccupent. Soyez acteur de votre futur parcours. N’hésitez pas à lister vos interrogations.
Le chirurgien vous informe sur l’intervention proposée, ses suites habituelles, ses bénéfices mais aussi ses risques.
Différents supports sont ensuite disponibles : information papier, site Internet avec téléchargement possible (exemple : prothèse de hanche, prothèse de genou, ligament croisé etc…), accompagnement du secrétariat pour les différentes démarches administratives etc…

2) La formation des patients ou la réunion de préparation (Ecole des patients)
Puisque vous allez revenir pour voir l’anesthésiste, nous vous proposons de participer à une après-midi de préparation où sont présentées toutes les étapes pré, per et postopératoires. Il s’agit d’une véritable « Ecole des patients » débutée de façon formelle puis plus conviviale au « Café Lilas ».
Les moyens alloués par la direction de la clinique et le nouveau métier représenté par l’infirmier (ère) coordinateur (trice) RRAC vont permettre de vous guider lors de cette réunion d’apprentissage et de vous familiariser avec les différents intervenants (médecins, kinésithérapeutes, infirmiers…).
L’idée est de sécuriser votre prise en charge, d’anticiper vos interrogations et vos craintes, de mieux gérer la période qui va suivre votre intervention et de diminuer votre peur du retour au domicile.
Cette démarche de soins est donc centrée autour de vous afin que vous participiez à votre récupération.

Etape 1 : Accueil des participants par l’infirmier (ère) coordinateur (trice) RRAC. Cette personne spécialement formée, référente de votre parcours, vous guidera, vérifiera avec vous votre dossier, vous accompagnera lors des suites opératoires, organisera votre arrivée et votre départ de la clinique, etc…
Etape 2 : Réunion avec les kinésithérapeutes : description de l’intervention proposée (prothèse, reconstruction du ligament croisé antérieur etc…), description de l’utilisation des cannes-béquilles, des techniques de lever, de coucher et de déambulation dans les escaliers.
Etape 3 : Consultation anesthésique.
Fin d’après-midi : Synthèse et collation au Café Lilas.
Ces réunions de préparation ont lieu une fois par mois et regroupent par tranches, les patients opérés par les différents chirurgiens de la clinique.
Elles sont mises en place avec l’accord du patient (grâce au renseignement d’une fiche), qui peut alors participer à un ou plusieurs ateliers et notamment bénéficier d’un bilan de kinésithérapie préopératoire (statut actuel, perspectives de déambulation, simulation de la reprise de l’autonomie postopératoire en chambre fictive dédiée, etc.)
Les avantages de ce type de prise en charge sont nombreux :
– Vous faites connaissance avec la clinique ainsi qu’avec l’infirmier (ère) coordinateur (trice) et une partie des professionnels que vous reverrez ultérieurement,
– L’organisation est simplifiée et les différents prérequis contrôlés,
– Le passage en groupe permet de dédramatiser cette intervention chirurgicale en partageant vos craintes et vos questions avec les autres personnes qui vont également être opérées,
– L’apprentissage de quelques techniques simples de kinésithérapie va vous permettre de préparer la reprise de votre autonomie.
Ainsi, cette organisation novatrice, doublée des avantages de la RRAC, va vous permettre de bénéficier ultérieurement de la meilleure prise en charge possible pour que votre intervention chirurgicale soit une réussite rapide et complète et que votre satisfaction soit la plus totale possible.

Au final, cette préparation personnalisée aide à la récupération fonctionnelle.
Naturellement, je suis moi-même disponible et formé à ce programme de récupération rapide de même que ma collaboratrice qui reste à votre écoute.
L’opération « Patients debout ! »
Initiée au sein des différents établissements du groupe AlmaViva, l’opération « Patients debout » a été déclinée au sein de la Clinique Paris Lilas début 2020.

Finie l’armada des brancards avec des patients allongés et stressés, rangés les uns derrière les autres dans des couloirs au sein même du bloc opératoire ! Grâce à ce changement d’acheminement au bloc opératoire (et l’utilisation d’un kit patient dédié comportant entre-autre une tenue adaptée préservant l’intimité), le patient arrive détendu dans une salle d’attente spécifique attenante à la salle d’intervention avant qu’un soignant vienne le chercher pour enclencher les procédures d’anesthésie et de chirurgie.
Côté patient, cela va dans le sens du respect de sa dignité et de son autonomie, côté soignants vers un circuit logique et simplifié du brancardage et de l’accès au bloc opératoire.
Les avantages reconnus sont :
-l’amélioration du flux des patients
-la réduction des efforts de manutention
-la réduction du stress pour les patients
Les premiers retours sont très positifs :


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