Chirurgie arthroscopique

L’arthroscopie est une technique qui a révolutionné le traitement des articulations abîmées.

Initialement, elle était réservée à l’examen de l’articulation mais maintenant, elle est surtout thérapeutique et de plus en plus d’interventions sont réalisées sous arthroscopie.

En pratique, le chirurgien introduit une micro-caméra, grâce à une petite incision dans la peau, ce qui lui permet de voir tout ce qui se passe à l’intérieur de l’articulation. Ainsi l’intervention, l’anesthésie et les suites de l’intervention sont nettement moins lourdes.

La plupart des articulations peuvent bénéficier à ce jour d’une intervention chirurgicale sous arthroscopie. Historiquement, c’est le cas surtout du genou puis de l’épaule et de la cheville

Les domaines d’intervention augmentent et des techniques plus perfectionnées se développent. Mêmes les articulations difficilement accessibles sont concernées (hanche, poignet…) et parfois même les mêmes techniques sont appliquées en dehors d’une articulation !

La plupart du temps, le patient sort le jour même de l’intervention.

L’ARTHROSCOPIE DE GENOU

Il s’agit d’une intervention chirurgicale qui grâce à une caméra vidéo miniaturisée et à des instruments microchirurgicaux (mécaniques ou motorisés), va permettre de diagnostiquer et surtout de traiter une pathologie de l’articulation (douleurs, gonflement, instabilité, raideur) ou de son environnement. Les atteintes les plus fréquentes concernent la synoviale, les ménisques, les ligaments ou les cartilages.

L’arthroscopie du genou est technique mini-invasive (2 à 3 incisions punctiformes), ce qui facilite la récupération fonctionnelle. Pendant toute l’intervention (effectuée au bloc opératoire sous anesthésie générale ou locorégionale), le genou est gonflé avec du liquide (sérum physiologique).

Arthroscopie diagnostique :

Exploration systématique de toute l’articulation du genou : cul de sac sous quadricipital, articulation fémoro- patellaire, rampes condyliennes, échancrure et pivot central (LCA/LCP), articulations fémoro-tibiales interne et externe (ménisques, surfaces cartilagineuses). Exploration possible en avant de l’articulation (traitement des hygromas pré-rotuliens).

Arthroscopie thérapeutique :

En fonction des cas à traiter : simple lavage articulaire (évacuation des débris particulaires et des enzymes protéolytiques), synovectomie (ablation de tissus inflammatoires et/ou d’adhérences), traitement d’une lésion du ménisque (ablation de la zone lésée en gardant toute la partie saine), reconstruction d’un ligament (ligament croisé antérieur, ligament croisé postérieur).

Comment se déroule l’intervention ?

Arrivée le matin même et préparation cutanée. Signalez à l’infirmière toute fièvre récente même banale ou tout problème local, source potentielle d’infection (plaie, bouton, croûte…) : cela risque d’annuler l’intervention. N’oubliez pas tous vos documents (en particulier les examens radiographiques). Respecter les consignes propres à toute anesthésie (nourriture, boisson, tabac). Généralement, une prémédication est prescrite (sédatif léger mais surtout relaxant).

Descente au Bloc opératoire, anesthésie (locale, locorégionale ou totale suivant les cas). Installation sur la table opératoire puis mise en place des champs opératoires stériles.

Introduction des instruments puis exploration de l’articulation sous contrôle vidéo. Gestes chirurgicaux adaptés au cas à traiter. Fermeture de la peau (fils résorbables). Contention ou non par attelle. Transfert en salle de réveil.

Sortie le jour même si arthroscopie « standard », le lendemain si geste thérapeutique plus lourd (reconstruction d’un ligament en particulier).

Comment se déroule la sortie ?

Le pansement absorbant initial est remplacé par des pansements simples

Mon assistante vous remet vos papiers : compte-rendu opératoire, ordonnance d’antalgiques et de produits pour les soins locaux, rendez-vous post-opératoire à 3 / 4 semaines, arrêt de travail (très variable en fonction du métier et du cas traité)

Vous recevez de l’Infirmière la prescription d’anticoagulants faite par le médecin anesthésiste

Vous effectuez les formalités de sortie puis vous quittez la Clinique (accompagné si vous étiez en ambulatoire. Dans ce cas, je vous demande de me donner des nouvelles le lendemain au 01.43.62.22.24)

Comment se déroule la rééducation après l’intervention ?

Le kinésithérapeute passera vous voir pendant votre hospitalisation : son rôle est de vous conseiller pour vous faciliter la période post-opératoire où vous devrez gérer ce genou fraîchement opéré.

Dès le réveil de l’anesthésie, vous pouvez vous mouvoir, le bandage en place. La sensation de gonflement est due au passage du liquide dans les tissus : en 24/48 heures, le genou retrouvera un volume normal

Les douleurs n’existent pas ou régressent vite, avec les antalgiques prescrits bien sûr mais aussi avec le glaçage qui doit être systématique : vessie de glace remplie de glaçons et d’eau avec interposition d’un tissu, « pack » de froid réutilisable ou simple paquet de petits pois surgelés réservés à cet usage… (tout juste décongelés, ils prendront la forme de votre genou).

Il est très important que vous vous preniez vous-même en charge : le but est de marcher sans cannes, genou en extension : pour cela, dès le lendemain de l’intervention, au lit, effectuez des contractions du quadriceps et tentez de faire toucher la face postérieure du genou sur le drap, en augmentant progressivement le nombre de contractions et leurs durées comme conseillé par le kiné.

Quelques conseils : reprenez progressivement votre activité, ne vous infliger pas de longs transports, ne vous crispez pas dans une position (détendez les muscles de la cuisse, ne marchez pas genou plié), éviter les stations debout prolongées, les flexions du genou au-delà de 90 °, ne mouillez pas votre pansement (la douche est possible avec une protection et/ou une aide), glacer régulièrement votre genou et levez en l’air régulièrement le membre inférieur tendu.

La rééducation proprement dite dépend du type d’intervention effectuée (nécessité ou non d’une immobilisation stricte durant 3 ou 4 semaines, autorisation d’appui ou non) : elle est détaillée dans l’ordonnance spécifique qui vous est remise.

Si vous avez l’autorisation d’appui (cas le plus fréquent du traitement d’un ménisque), vous pouvez reprendre la marche progressivement dès le lendemain : pour cela, souvenez-vous des contractions du quadriceps faites au lit : il faut en effet avoir un schéma de marche membre inférieur en extension, avec un quadriceps qui « verrouille » le genou.

Après 8/10 jours, faites des exercices de flexion : au lit, saisissez fermement votre cuisse, près du genou, avec vos deux mains. Tirez le genou vers vous en laissant glisser votre talon sur le drap. Tirez jusqu’à ressentir un étirement suffisant et maintenez quelques secondes, puis relâchez doucement avec vos bras. C’est en essayant souvent que vous arriverez à un résultat.

En cas de douleurs excessives ou croissantes, de température au-delà de 38°, d’écoulement suspect de la cicatrice, n’hésitez pas à contacter ma secrétaire par téléphone.

Vers le 15ème jour, allez régulièrement à la piscine. Évitez la brasse, prenez une planche et faites des battements de pieds sous l’eau. Vous pouvez également travailler la flexion dans l’eau.

Les sports en ligne peuvent ensuite être repris progressivement (vélo, footing) puis votre sport habituel (il s’agit toujours du cas de l’arthroscopie simple pour ménisque isolé). L’apparition de douleurs ou de gonflement s’explique par une suractivité (qu’il faut donc modérer) et justifie repos, travail du quadriceps et glaçage. NB : tout le monde n’évolue pas de la même manière après une arthroscopie : certains courent au bout de 10 jours, d’autres garderont une gêne tenace un mois…

Quels sont les résultats à attendre de cette intervention ?

Ce type d’intervention doit améliorer les symptômes présentés (douleurs, craquements, instabilité, raideur). Néanmoins, cette amélioration est variable suivant la pathologie en cause. Ainsi, la seule ablation d’un corps étranger permet d’espérer des suites rapides (quelques jours) alors que pour la reconstruction d’un ligament croisé, le bénéfice final ne doit pas être évalué avant plusieurs mois.

L’avantage du traitement arthroscopique (sans abord chirurgical extensif classique) est la reprise rapide d’une vie quotidienne normale. Pour les patients immobilisés après l’intervention (nécessité due à l’attente d’une cicatrisation d’une lésion réparée), la récupération de l’autonomie est plus longue.

Quelles sont les complications les plus fréquentes ?

Comme toute intervention, un accident anesthésique est possible. Il est actuellement rarissime Les complications chirurgicales sont variées mais rares et le plus souvent bénignes :

Hématome (pouvant justifier un drainage, voire une transfusion)

Troubles de cicatrisation (pouvant justifier des soins locaux ou une reprise chirurgicale de la cicatrice)

Troubles de la sensibilité par atteinte des petits nerfs sensitifs sous-cutanés

Blessure d’une veine, d’une artère

Elongation ou paralysie transitoire d’un nerf (exceptionnel)

Infection

Complication thromboembolique (phlébite et/ou embolie pulmonaire). Elle peut survenir chez n’importe quelle personne opérée du membre inférieur et ce malgré la prévention par héparine en injection sous- cutané instituée de manière systématique, le port de bas de contention, la mobilisation du membre opéré de manière douce précocement débutée. Au moindre doute, un doppler de contrôle sera réalisé NB : Si vous devez prendre l’avion après l’intervention, il est indispensable d’en parler à l’avance à l’anesthésiste ou à moi-même car l’avion augmente le risque de phlébite +++

Gonflement du genou régressif en quelques jours (la vision arthroscopique n’est possible qu’en présence d’eau, qui diffuse progressivement dans les tissus adjacents au cours de la procédure), écoulement persistant de liquide au niveau des points de ponction (pour les mêmes raisons). Parfois, ce gonflement post-opératoire persiste plus longtemps et traduit souvent une activité trop importante. Il doit faire consulter s’il ne régresse pas et surtout s’il est accompagné d’une fièvre persistante et de douleurs

Raideur passagère

Algodystrophie

Enfin dans les cas difficiles l’impossibilité pour le chirurgien de parvenir à ses fins peut (rarement) rendre nécessaire une « conversion », c’est à dire une chirurgie « à ciel ouvert » ou tout simplement le report de l’intervention (impossibilité technique car l’opérateur dépend plus du matériel utilisé -qui peut devenir défaillant- qu’en cas de chirurgie conventionnelle).

Conclusion

L’arthroscopie du genou, procédure surtout thérapeutique aujourd’hui est devenue une technique de routine pour de nombreux chirurgiens. Ces indications sont désormais bien établies et n’évoluent plus beaucoup, seul le matériel utilisé change régulièrement. Elle permet de réaliser des gestes d’une haute technicité (reconstruction ligamentaire en particulier).

Il s’agit d’une approche peu invasive du genou, nécessitant une pratique régulière (on doit arriver au même résultat opératoire immédiat qu’en employant des techniques chirurgicales conventionnelles). Ces bénéfices sont indiscutables. Pour certains traitements, elle est devenue la technique de référence.

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ARTHROSCOPIE DE L’ÉPAULE

La première arthroscopie de l’épaule peut être attribuée à BURMAN en 1931, lors d’études cadavériques. On ne retrouve ensuite pas de trace d’autres publications sur ce sujet jusqu’aux travaux de WATANABE dans les années 50, qui développa son arthroscope et lancera cette nouvelle méthode d’exploration des articulations. Les années 1970 verront le développement des arthroscopes avec une transmission lumineuse par fibres optiques, ce qui a permis une large diffusion de la technique, essentiellement axée sur l’exploration du genou.

L’arthroscopie de l ‘épaule n’est devenue une pratique courante que dans les années 1980 aux États-Unis. Il faudra attendre les années 1990 pour que certains chirurgiens français l’utilisent régulièrement. Depuis, les procédures et les indications, bien que sans cesse affinées, ont été largement précisées, notamment sous l’égide de sociétés savantes dynamiques (Société Francophone d’Arthroscopie) et d’opérateurs passionnés.

« Vous effectuez les formalités de sortie puis vous quittez la Clinique (accompagné si vous étiez en ambulatoire. Dans ce cas, je vous demande de me donner des nouvelles le lendemain au 01.43.62.22.24 »

Qu’est-ce qu’une arthroscopie d’épaule ?

Il s’agit d’une intervention chirurgicale qui grâce à une caméra vidéo miniaturisée et à des instruments microchirurgicaux (mécaniques ou motorisés), va permettre de diagnostiquer et surtout de traiter une pathologie de l’articulation ou de son environnement (les atteintes les plus fréquentes concernent les cartilages, la coiffe des rotateurs, la capsule et ses renforcements ligamentaires ou le bourrelet glénoïdien).

Arthroscopie diagnostique :

Exploration gléno-humérale : longue portion du biceps, ligaments gléno-huméraux, tendon du sous-scapulaire, récessus inférieur, glène et bourrelet, tête de l’humérus et enfin face inférieure de la coiffe des rotateurs.

Exploration sous-acromio-deltoïdienne : espace virtuel séparant la face supérieure de la coiffe des rotateurs, la face profonde du deltoïde et la face inférieure de l’acromion.

Arthroscopie thérapeutique :

En fonction des cas à traiter: simple lavage articulaire (évacuation des débris particulaires et des enzymes protéolytiques), résection ou fixation (ténodèse) d’ un tendon du biceps dégénératif, synovectomie (ablation de tissus inflammatoires), capsulotomie (ouverture de la capsule), acromioplastie (excision osseuse de la face inférieure de l’acromion permettant d’agrandir l’espace sous-acromial ce qui limite le conflit potentiel avec la coiffe), décompression d’un tendon de coiffe épaissi par des calcifications, réparation d’une coiffe des rotateurs rompue (technique exigeante actuellement en plein essor).

Il s’agit d’une technique mini-invasive (2 à 3 incisions punctiformes), ce qui facilite la récupération fonctionnelle.

Comment se déroule l’intervention ?

Arrivée la veille ou le matin même et préparation cutanée. Signalez à l’infirmière toute fièvre récente même banale ou tout problème local, source potentielle d’infection (plaie, bouton, croûte…) : cela risque d’annuler l’intervention. N’oubliez pas tous vos documents (en particulier les examens radiographiques). Respecter les consignes propres à toute anesthésie (nourriture, boisson, tabac). Généralement, une prémédication est prescrite (sédatif léger mais surtout relaxant).

Descente au Bloc opératoire, anesthésie (locale, locorégionale ou totale suivant les cas). Installation sur la table opératoire puis mise en place des champs opératoires stériles.

Introduction des instruments puis exploration de l’articulation sous contrôle vidéo. Gestes chirurgicaux adaptés au cas à traiter. Fermeture de la peau.

Contention par gilet souple. Transfert en salle de réveil.

Sortie le jour même ou le lendemain

Le pansement absorbant initial est remplacé par des pansements simples

Ma secrétaire vous remet vos papiers : compte-rendu opératoire, ordonnance d’antalgiques et de produits pour les soins locaux, rendez-vous post-opératoire à 3 / 4 semaines, arrêt de travail (très variable en fonction du métier et du cas traité).

Vous effectuez les formalités de sortie puis vous quittez la Clinique (accompagné si vous étiez en ambulatoire. Dans ce cas, je vous demande de me donner des nouvelles le lendemain au 01.43.62.22.24

Comment se déroule la rééducation après l’intervention ?

Le kinésithérapeute passera vous voir pendant votre hospitalisation : son rôle est de vous conseiller pour vous faciliter la période post-opératoire où vous devrez gérer cette épaule fraîchement opérée

Dès le réveil de l’anesthésie, vous pouvez vous mouvoir, le bandage en place. La sensation de gonflement est due au passage du liquide dans les tissus : en 24/48 heures, l’épaule retrouvera un volume normal

Les douleurs n’existent pas ou régressent vite, avec les antalgiques prescrits bien sûr mais aussi avec le glaçage qui doit être systématique : vessie de glace remplie de glaçons et d’eau avec interposition d’un tissu, « pack » de froid réutilisable ou simple paquet de petits pois surgelés réservés à cet usage… (tout juste décongelés, ils prendront la forme de votre épaule).

Quelques conseils : pour la toilette, penchez-vous en avant et laisser pendre votre bras pour pouvoir laver le creux axillaire. Ne mouillez pas votre pansement (la douche est possible avec une protection et/ou une aide). Reprenez progressivement votre activité, ne vous infliger pas de longs transports, ne vous crispez pas dans une position (laisser « descendre » votre épaule).

La rééducation proprement dite dépend du type d’intervention effectuée (nécessité ou non d’une immobilisation stricte coude au corps durant 3 ou 4 semaines) : elle est détaillée dans l’ordonnance spécifique qui vous est remise

En cas de douleurs excessives ou croissantes, de température au-delà de 38°, d’écoulement suspect de la cicatrice, n’hésitez pas à contacter ma secrétaire par téléphone

Ce type d’intervention doit améliorer les symptômes présentés (douleur, perte de mobilité, de stabilité ou de force). Néanmoins, cette amélioration est variable suivant la pathologie en cause. L’épaule étant susceptible, le bénéfice final ne doit pas être évalué avant quelques mois.

L’avantage du traitement arthroscopique (sans abord chirurgical extensif classique) est la reprise rapide d’une vie quotidienne normale. Pour les patients immobilisés après l’intervention (nécessité due à l’attente d’une cicatrisation d’une lésion réparée), la récupération de l’autonomie est plus longue.

Quelles sont les complications les plus fréquentes ?

Comme toute intervention, un accident anesthésique est possible. Il est actuellement rarissime Les complications chirurgicales sont variées mais rares et le plus souvent bénignes :

Hématome (pouvant justifier un drainage, voire une transfusion)

Troubles de cicatrisation (pouvant justifier des soins locaux ou une reprise chirurgicale de la cicatrice)

Troubles de la sensibilité par atteinte des petits nerfs sensitifs sous-cutanés

Blessure d’une veine, d’une artère

Elongation ou paralysie transitoire d’un nerf (exceptionnel)

Infection

Complication thrombo-embolique (phlébite et/ou embolie pulmonaire). Elle peut survenir chez n’importe quelle personne opérée du membre supérieur et ce malgré la mobilisation du membre opéré de manière douce précocement débutée. Au moindre doute, un doppler de contrôle sera réalisé

Gonflement l’épaule régressif en quelques jours (la vision arthroscopique n’est possible qu’en présence d’eau, qui diffuse progressivement dans les tissus adjacents au cours de la procédure), écoulement persistant de liquide au niveau des points de ponction (pour les mêmes raisons). Parfois, ce gonflement post-opératoire persiste plus longtemps et traduit souvent une activité trop importante. Il doit faire consulter s’il ne régresse pas et surtout s’il est accompagné d’une fièvre persistante et de douleurs

Raideur passagère

Algodystrophie

Conclusion

L’arthroscopie de l’épaule, procédure actuellement plus thérapeutique que diagnostique est une technique fine, peu invasive, dont les indications peuvent actuellement être considérées comme bien précisées, même si elles évoluent en permanence.

Il s’agit d’une approche encore récente de la pathologie de l’épaule, nécessitant une pratique régulière (on doit arriver au même résultat opératoire immédiat qu’en employant des techniques chirurgicales conventionnelles). Ces bénéfices sont indiscutables.

Pour certains traitements, elle deviendra, à l’instar de la chirurgie du ménisque du genou, la technique de référence.

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L’arthroscopie de cheville

L’arthroscopie de cheville est une technique d’exploration articulaire permettant d’éviter une chirurgie « classique », à l’origine de certaines complications (cicatrice, œdème prolongé, raideur…). Elle suit le développement des techniques arthroscopiques appliquées au genou et à l’épaule.

Encore peu utilisée en Traumatologie « aigue », elle a pris une place incontestable depuis une dizaine d’années dans la prise en charge des séquelles de traumatismes de cheville (cheville « chronique »). Utilisée à titre diagnostique, ce mode d’approche permet souvent de progresser dans la compréhension de certaines lésions cicatricielles.

Qu’est-ce qu’une arthroscopie de cheville ?

Il s’agit d’une intervention chirurgicale qui grâce à une caméra vidéo miniaturisée et à des instruments microchirurgicaux (mécaniques ou motorisés), va permettre de diagnostiquer et surtout de traiter une pathologie de l’articulation (douleurs, gonflement, craquements, raideur). Les atteintes les plus fréquentes concernent la synoviale, les ligaments ou les cartilages.

Il s’agit d’une technique mini-invasive (2 à 3 incisions punctiformes), ce qui facilite la récupération fonctionnelle. Pendant toute l’intervention (effectuée au bloc opératoire sous anesthésie générale ou loco-régionale), la cheville est gonflée avec du liquide (sérum physiologique). Cette articulation étant peu accessible (fermée), un système de distraction est souvent utilisé.

Arthroscopie diagnostique :

Exploration systématique et méthodique de toute l’articulation, la plupart des gestes pouvant être effectués avec seulement deux voies d’abord antérieures.

Arthroscopie thérapeutique :

En fonction des cas à traiter :

Simple lavage articulaire (évacuation des débris particulaires et des enzymes protéolytiques)

Ablation de corps étrangers (LODA +++ = lésion ostéo-chondrale du dôme astragalien

Synovectomie (ablation de tissus inflammatoires et/ou d’adhérences, traitement des conflits antéro-latéraux après entorse de cheville, séquelles de fractures)

Résection osseuse (ostéophyte antérieur responsable de conflit)

Reconstruction des ligaments

Arthrodèse de cheville (taux de consolidation comparable aux interventions effectuées « à ciel ouvert » mais morbidité moindre)

Comment se déroule l’intervention ?

Arrivée la veille ou le matin même et préparation cutanée. Signalez à l’infirmière toute fièvre récente même banale ou tout problème local, source potentielle d’infection (plaie, bouton, croûte…): cela risque d’annuler l’intervention. N’oubliez pas tous vos documents (en particulier les examens radiographiques). Respecter les consignes propres à toute anesthésie (nourriture, boisson, tabac). Généralement, une prémédication est prescrite (sédatif léger mais surtout relaxant)

Anesthésie (locale, locorégionale ou totale suivant les cas)

Installation sur la table opératoire puis mise en place des champs opératoires stériles

Introduction des instruments puis exploration de l’articulation sous contrôle vidéo

Gestes chirurgicaux adaptés au cas à traiter

Fermeture de la peau (fils résorbables ou pansements plastiques superficiels)

Contention ou non par attelle ou système circulaire

Transfert en salle de réveil

Sortie le jour même ou le lendemain

Quels sont les résultats à attendre ce cette intervention ?

Ce type d’intervention doit améliorer les symptômes présentés. Néanmoins, cette amélioration est variable suivant la pathologie en cause. Ainsi, la seule ablation d’un corps étranger permet d’espérer des suites rapides (quelques jours) alors que pour la réalisation d’une arthrodèse (consolidation osseuse de l’ordre de 3 mois), le bénéfice final ne doit pas être évalué avant plusieurs mois. L’avantage du traitement arthroscopique (sans abord chirurgical extensif classique) est la reprise rapide d’une vie quotidienne normale. Pour les patients immobilisés par plâtre ou résine après l’intervention, pour lesquels l’appui est interdit (arthrodèse+++), la récupération de l’autonomie est plus longue.

Après l’intervention, le pansement est à renouveler tous les 2/3 jours par une infirmière. Les fils (résorbables) doivent être retirées vers le 10ème jour s’ils n’ont pas disparu. A ce stade, le bain est autorisé (auparavant, seule la douche avec une protection plastique est permise). La plupart du temps, la rééducation est superflue.

Quelles sont les complications les plus fréquentes ?

Comme toute intervention, un accident anesthésique est possible. Il est actuellement rarissime.

Les complications chirurgicales sont variées mais rares et le plus souvent bénignes : gonflement de cheville régressif en quelques jours (la vision arthroscopique n’est possible qu’en présence d’eau, qui diffuse progressivement dans les tissus adjacents au cours de la procédure), écoulement persistant de liquide au niveau des points de ponction (pour les mêmes raisons). Parfois, ce gonflement post-opératoire persiste plus longtemps et traduit souvent une activité trop importante. Il doit faire consulter s’il ne régresse pas et surtout s’il est accompagné d’une fièvre persistante et de douleurs.

Citons également blessure d’une veine, d’une artère ou l’élongation d’un nerf ou d’un ligament (surtout si distraction trop forte et/ou prolongée), infection superficielle ou profonde (toujours redoutée et nécessitant le plus souvent une seconde intervention et un traitement antibiotique, elle justifie la préparation cutanée pré-opératoire et les mesures d’asepsie propres à toute intervention chirurgicale).

Une des complications redoutée et moins rare est la survenue d’une phlébite, pouvant être la source d’une embolie pulmonaire. Elle peut survenir chez n’importe quelle personne opéré du membre inférieur et ce malgré la prévention par héparine en injection sous-cutané instituée de manière systématique.

Enfin dans les cas difficiles l’impossibilité pour le chirurgien de parvenir à ses fins peut (rarement) rendre nécessaire une « conversion », c’est à dire une chirurgie « à ciel ouvert » ou tout simplement le report de l’intervention (impossibilité technique car l’opérateur dépend plus du matériel utilisé -qui peut devenir défaillant- qu’en cas de chirurgie conventionnelle).

Conclusion

L’arthroscopie de cheville a désormais acquis ses lettres de noblesse. Autrefois exceptionnelle, cette technique est aujourd’hui utilisée couramment par de nombreux chirurgiens.

Il s’agit d’une approche peu invasive de la cheville, nécessitant une pratique régulière (on doit arriver au même résultat opératoire immédiat qu’en employant des techniques chirurgicales conventionnelles). Comme pour le genou ou l’épaule, ces bénéfices sont indiscutables.

Ses indications ne sont pas encore toutes établies (spécialement en Traumatologie « aigue ») et certaines techniques de stabilisation (dans le cadre des laxités chroniques) commencent à voir le jour.

Bibliographie

Paillard P, Landreau P, Rouxel Y: Arthroscopie de cheville: technique et indications. In Traumatologie de cheville, 9ème Journée de Traumatologie de la Pitié-Salpêtrière, 2003, Sauramps Médical

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Les variantes : l’endoscopie extra articulaire

Encore méconnues et peu diffusées, l’utilisation des techniques endoscopiques extra-articulaires consiste à utiliser un procédé connu à faible morbidité (l’arthroscope) dans un espace de travail qui n’est désormais plus une articulation
Il s’agit d’une évolution logique de la chirurgie vers l’emploi de techniques de plus en plus mini-invasives
Dans le domaine orthopédique, les gestes actuellement les plus pratiqués sont :

La libération du nerf médian au poignet (syndrome du canal carpien)

La libération de l’espace sous-acromial à l’épaule (bursectomie et acromioplastie)

La chirurgie de la hernie discale (rachis)

D’autres applications voient le jour depuis peu et permettent de diminuer de façon drastique les conséquences post-opératoires. Elles concernent :

Les fréquents hygromas (genou, coude)

Les épicondylites (tennis-elbow)

Les tendinites et ténosynovites (péroniers latéraux, tibial postérieur)

La compression du nerf cubital au coude

Les kystes synoviaux du poignet

Les syndromes de loges d’effort (avant-bras, jambe)

La maladie de Haglund

L’aponévrosite plantaire (désinsertion endoscopique de l’aponévrose plantaire)

A noter que ces avancées sont encore récentes et constituent en 2020 des voies de recherche intéressantes sujettes à une validation scientifique ultérieure.

Poser une question au Docteur Yves Rouxel

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